Flex office : comment accompagner ce changement ?

Un changement, c’est passer d’un point A à un point B.

 Partant du principe que le point B consiste à améliorer l’existant du Point A, imaginons que ce processus est matérialisé par un immeuble et que le point A se trouve au RDC et que le point B se trouve à un étage supérieur.

Si vous êtes le salarié qui vit cette situation de changement, vous vous retrouvez face à un escalier qui mène vers un étage où vous n’avez jamais mis les pieds. Vous ne savez pas combien de marches vous sépare de votre destination.

En fonction du niveau de changement, elles seront plus ou moins importantes, et l’ascension de l’escalier sera plus ou moins difficile.

Dans le cadre d’une transformation vous touchant directement, comme votre passage en flex office, ce changement génère chez vous du stress, de l’incertitude et de la peur.

La peur de perdre ce que vous possédiez jusque-là : votre confort douillet, la confidentialité de votre bureau fermé, la stabilité. Et l’être humain affectionne la stabilité.

Pendant des siècles, les êtres humains ont répété les mêmes gestes, utilisé les mêmes objets et évolué dans un environnement plutôt stable.

Et, en l’espace de 30 ans, cette stabilité rassurante a explosé… Le rythme des innovations et des changements s’est accéléré à un rythme effréné, et aujourd’hui, nous avons le pied enfoncé sur l’accélérateur, sans aucune possibilité de ralentir, au risque d’être totalement dépassés. Ces bouleversements génèrent un sentiment d’insécurité et de perte, proche du deuil. Et vous vous focalisez sur ce que vous allez perdre sans parvenir à visualiser ce que vous avez à y gagner.

Et là, votre escalier peut devenir un véritable cauchemar, voire une descente aux enfers, selon votre manière de voir le monde qui vous entoure.

Les marches peuvent être plus ou moins hautes. L’ascension doit se faire d’une seule traite, sans aucune information sur le nombre d’étages parcourus et le nombre d’étages qui restent à parcourir.

Parfois, les premières marches sont éclairées et d’un seul coup, c’est le noir le plus total, sans aucune rampe à laquelle s’accrocher ! Et vous devez avancer à l’aveugle, avec la peur de tomber à chaque pas ou allez préférer vous asseoir sur les marches et attendre que l’on vienne vous chercher.

Et pour peu que votre manager vous ait dit, en vous ouvrant la porte de la cage d’escalier, « C’est par là, tu peux y aller sans problème. Je t’attends en haut »,  vous pouvez légitimement vous sentir perdu et ce, que vous soyez salarié, ou que vous soyez vous-même manager.

Car en tant que manager, il y a de grandes chances pour que vous soyez beaucoup plus désorienté que vos collaborateurs. Vous allez devoir dire adieu à vos « signes extérieurs de management » : votre bureau choisi sur catalogue, votre table de réunion, vos photos encadrées et à votre mode de management… Vous allez avoir l’impression de tout perdre !

Mais vous pouvez également vous dire que vous avez tout à y gagner : plus de proximité, une communication plus efficace, plus d’interactions sociales entre des métiers qui ne se rencontrent pas toujours…

Le flex office crée une véritable rupture avec les modes de travail existants, et surtout avec le concept de sédentarité qui est encore bien ancré en open-space.

Accompagner la transition en flex office, c’est accompagner un changement majeur dans la vie d’un collaborateur. Un changement qu’il est nécessaire de guider avec bienveillance, auquel le salarié va contribuer et dans lequel il va identifier les avantages de cette évolution, plutôt que de la percevoir comme une Révolution.

Tout au long du projet d’aménagement, le collaborateur est informé, impliqué et associé aux phases du projet par des consultations, des groupes de pilotages, des visites de site ou de showrooms.

Avant lui, le manager est formé pour que le flex office devienne une formalité, et responsabilisé dans son rôle de levier de la transformation de l’entreprise.

Et une fois le passage en flex office effectué, le changement ne s’arrête pas là !

On est en phase « Test and learn ». On analyse les dysfonctionnements, car il y en a certainement.
On adapte, on réinvente, on innove… Le flex office, c’est l’agilité de l’entreprise du futur incarnée.

Dans cette phase d’adhésion, le manager recueille les doléances, rassure les inquiets sur leurs capacités à accepter ce nouveau changement, car il y en a déjà eu, et qu’ils l’ont déjà surmonté.

Il bannit les comportements abusifs ou nocifs. Et il y en aura peut-être.
Il identifie les bonnes pratiques, les astuces et les comportements méritant d’être félicités et déployés pour avancer vers un engagement unanime des collaborateurs.

Accompagner le changement, que ce soit le passage en flex office ou pour tout autre projet de transformation de l’entreprise, qu’il soit petit ou grand, c’est ouvrir la porte sur un escalier lumineux, équipé d’une rampe solide, jalonné de paliers réguliers, avec de belles fenêtres permettant d’apprécier la vue.

Et à chaque palier, votre manager vous accueille avec un grand sourire en vous félicitant pour le chemin que vous venez de parcourir.

Avant de repartir dans votre ascension vers un étage supérieur, il vous guide et vous encourage avec bienveillance pour s’assurer que vous atteindrez votre destination en toute sécurité.

Et une fois le pied posé sur la dernière marche, il est là pour vous accueillir avec des « Merci » et des  « Bravo », et vous dire que ça y est, vous êtes enfin arrivé à destination, que le changement est terminé.

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